Gens
du livre

Daniel Canty
Daniel Canty est né dans la banlieue industrielle de Lachine, dans un hôpital aujourd’hui transformé en décor de cinéma. Auteur et traducteur, il est également scénariste et réalisateur de courts métrages et d’œuvres interactives, et maître d’œuvre de nombreux projets de livres.

De 1996 à 1999, il travaille au studio DNA de Vancouver, pionnier de l’édition numérique. En 1998, il écrit un cd-rom documentaire, Masks, qui l’amène à voyager autour du bassin Pacifique à la découverte des arts du masque. En 1999, il réalise une « interprétation interactive » de la fiction d’Alan Lightman, Einstein’s Dreams. Il quitte alors Vancouver pour participer à un atelier de cinéma à New York. Peu après, il crée, à l’invitation de l’Institut des nouveaux médias de Banff, l’espace Web Horizon Zero, consacré aux arts numériques au Canada.

Daniel est également l’auteur d’un essai sur les automates dans la littérature américaine, Êtres artificiels (Liber, 1997) et de nombreux poèmes, récits et essais, en français et anglais, parus dans diverses revues au Canada, en France et aux Etats-Unis. Il a animé la revue de poésie C’est selon, à Montréal et a dirigé, avec l’artiste Dana Velan, Nor (Nor, 2005) un livre d’art sur « l’idée du Nord. Il a signé la traduction des « poèmes d’Alice » de Stephanie Bolster, Pierre blanche (Le Noroît, 2007) et travaille actuellement à celle de Dime-Store Alchemy, un recueil de Charles Simic consacré à l’art de Joseph Cornell.

Commissaire occasionnel, Daniel était l’un des créateurs de Temps Zéro, une programmation focalisée sur le cinéma émergent dans le cadre du Festival du nouveau cinéma, et programme, depuis 2005, l’événement Interactive Screen, qui réunit à chaque an, à l’Institut des nouveaux médias de Banff, des créateurs en nouveaux médias pour réfléchir aux enjeux du médium.

Depuis 2005, Daniel travaille également comme dramaturge auprès de Marie Brassard, pour la création de Peepshow (2005), de The Glass Eye (2007), et L’invisible (2008).

Il prépare un moyen métrage, Cinéma des aveugles, quelques livres, et divers projets interactifs.

FEED
FEED est né en 1999, à Montréal, par l’association de Raphael Daudelin et d’Anouk Pennel. Ils rencontrent Daniel Canty à la faveur du congé de maternité de sa complice graphique, Élise Cropsal, qui a la même idée que lui en voyant L’Appareil (La Pastèque, 2007).

Dans un repaire presque secret du nord de Montréal, les garçons de FEED mettent ensemble les mots en images et les images en mots. Leur approche directe, guidée par le contenu éditorial, est nourrie par une passion pour la typographie, et un amour profond pour ce qu’ils n’hésitent pas à nommer le plus beau des objets: le livre.

Il n’y a pas qu’un seul livre, et un seul contrat, et FEED mange de tout ce qui s’imprime, et aussi un peu de ce qui passe à l’écran ou se déploie dans l’espace. FEED a conçu bien des livres, mais aussi des identités visuelles, logotypes et dessins typographiques, des affiches, de la papeterie et des dépliants, invitations, cartons promotionnels et pochettes de disque et parfois aussi des designs d'exposition. Ces travaux ont été récompensés à plusieurs reprises et diffusés ici et là sur la scène internationale.