La table des matières
présente

Amis de
l’aliment

À table, matières! Récemment, je vous ai écrit des cartes postales pour vous inviter à la Table des matières. Sur ces cartes postales, il y a des poires, dans un tiroir qui ressemble étrangement à un tiroir typographique. J’aime faire des rapprochements. La poste est un moyen de rapprochement. La pomme aurait très bien pu être une poire. Dès que A l’a mangée, nous sommes tombés dans la métaphore. On n’en sort toujours pas.

La Table des matières, c’est toujours, d’abord, le tableau périodique. En secondaire IV (Chimie I), on nous a appris la recette de la réalité : c’est avec des atomes qu’on fait des molécules, et c’est avec des molécules qu’on fait ce qu’on veut. Lucrèce connaissait déjà la recette. Et il n’y a pas que les Anciens qui sachent faire, car encore aujourd’hui, nous mangeons, tous les jours, de la matière. Matière rime avec poussière. Révisons la formule, pour faire moderne (comme d’hab) : «Tu es matière et (de toute manière) tu retourneras à la matière.»

Ah! Différence et répétition – la recette est toujours gagnante. Gilles est assis à table avec nous. Monsieur Pynchon (Pain Chon) est avec lui. Dans Vineland (Vignoble), il a révélé que Mille Plateaux est un livre de recettes de nouvelle cuisine. La Table des matières, elle, ressemble drôlement à un plan, ou un plat, d’immanence. C’est la saison des poires et des pommes. On n’échappe pas à son temps. Sam B : «Ce n’est pas de la tarte. C’est de la tarte.»

Je suis conscient que ce texte ne clarifie rien, mais je voulais que vous sachiez que La Table des matières est l’endroit idéal pour discuter des gran¬des questions, ou de n’importe quoi. À l’étape de la digestion, les choses se placent et se dépla¬cent en nous. On en tire les conclusions qu’on peut.

La Table des matières est aussi, et surtout, un livre, avec tout ce que cela implique de votre part et de celle des autres.

À table,

d